Tiken Jah Fakoly

Pas besoin de faire des chichis : les mots simples sont les plus forts. « Ils ont partagé le monde, plus rien ne m’étonne. Ils ont partagé Africa sans nous consulter, ils s’étonnent que nous soyons désunis ! Une partie de l’empire mandingue se trouva chez les Wolofs, une partie de l’empire mossi se trouva dans le Ghana ». Constant dans sa pensée panafricaine attachée à la justice et à la véracité des faits historiques, le reggae man ivoirien a écrit Plus rien ne m’étonne en 2004 et nous en livre vingt ans plus tard une version acoustique, lancée par un déluge de kora, chantée en duo avec Naâman, vecteur de la vitalité du reggae français. Aller droit au but, avec élégance et en toute africanité : c’est le principe d’Acoustic, seizième album du natif d’Odienné, commune du nord de la Côte d’Ivoire, direction la Guinée et le Mali. La voix de Tiken Jah n’a jamais été aussi bien sublimée, déclinée en solo, démultipliée en chœur, riche.

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